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Santé : les maux du dos

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Sport asymétrique par excellence, le tennis engendre de nombreuses torsions. Notamment au niveau du dos, qui se trouve entre le haut du corps, subissant des mouvements de rotation au moment de la frappe, et les membres inférieurs qui servent d’appui au tennisman. Il s’agit donc d’une zone fragile, aussi bien chez les champions (Roger Federer en a souffert l’an passé) que chez les pratiquants amateurs. 

LA LOMBALGIE

C’est la blessure n°ー1 du joueur de tennis. Il s’agit d’un état douloureux du rachis lombaire, qu’on appelle aussi mal de reins ou tour de reins. Elle peut survenir brutalement, lors d’un effort ou être récurrente, avec irradiation possible vers les fesses, les cuisses ou les genoux.

Dans ce cas, il faut modérer ses efforts, sans toutefois observer un repos complet (sauf en cas de douleurs intenses). Selon les cas, un traitement ostéopathique et (ou) le port d’un corset ou d’une ceinture adaptée, et de la rééducation peuvent permettre sa guérison.

LE LUMBAGO

C’est la lombalgie en plus fort. Le lumbago se caractérise par des douleurs vives au niveau des vertèbres lombaires, de la moitié inférieure du dos. Ces douleurs entraînent une contracture réflexe des muscles du dos. La personne est “cassée en deux”. Elle ne peut plus bouger son dos.

Parmi les traitements, des antalgiques et anti-inflammatoires peuvent s’accompagner de séances de kiné ou de manipulations vertébrales par un médecin. Le repos peut être recommandé, mais pas au lit car l’inactivité risque à terme de faire persister la douleur. Neuf lombalgies sur dix disparaissent grâce aux traitements même si des rechutes restent possibles.

LA SCIATIQUE

Dans ce cas, le disque touche le nerf sciatique situé dans le bas du dos ou la fesse : c’est la hernie discale qui provoque la sciatique. Les douleurs sont ressenties d’un seul côté de la colonne vertébrale, allant du rachis lombaire jusqu’aux orteils. En général, la personne ressent un soulagement lorsqu’elle s’allonge. En revanche, la douleur s’amplifie lorsqu’on s’assoit. Le patient peut aussi ressentir des fourmillements dans la jambe.

Le port d’un corset, des séances de kiné et des traitements antalgiques et anti-inflammatoires permettent de guérir plus de la moitié des sciatiques en 4-5 mois. La chirurgie n’est utilisée qu’en dernier recours.

A savoir :

En cas de douleur, il faut consulter un médecin qui fera un diagnostic, après des examens radiologiques, un scanner ou une IRM. Ensuite, les traitements médicaux et manuels permettent de diminuer la douleur. Et, dans un second temps, de rééquilibrer le corps, afin que la pathologie ne revienne pas.

Prévention

– Se renforcer au niveau du dos

Il faut arriver à un rapport musculaire qui fasse que les muscles du dos sont 20% plus forts que ceux de devant, les abdominaux.  Cela passe donc par des mouvements réguliers de tirage, de ramené du buste, de gainage du dos. Ce qui ne dispense pas de travailler ses abdominaux.

– Assouplir le haut et le bas du corps. Car sinon le dos compensera une mauvaise position, aura tendance à se raidir, à encaisser les chocs par exemple lorsqu’on plie insuffisamment les genoux.

-Privilégier la régularité à la quantité isolée. Mieux vaut travailler 5 minutes chaque jour que 45 minutes tous les 10 jours.

Attention au manque d’échauffement

Il est indispensable d’arriver une demi-heure avant son match de tennis ou son entraînement pour s’échauffer une vingtaine de minutes sur vélo ou par un footing. Celui-ci doit être obligatoirement suivi d’une dizaine de minutes d’étirements des muscles des jambes et surtout des muscles postérieurs du rachis.

– Corriger sa technique

L’utilisation exagérée du lift et la recherche de puissance et d’effets slicés au service peuvent solliciter le dos de façon violente.

Par ailleurs, le fait de plier les jambes au lieu de cambrer le dos au service ou au smash est conseillé. Enfin, un revers à une main reste moins traumatisant pour le dos que celui frappé à deux mains.

– Un peu de natation

On la recommande souvent en cas de douleur ou de fragilité au dos. Logique : ce sport se pratique en état d’apesanteur, les articulations sont moins mises à contribution car elles n’ont pas à supporter le poids du corps. Mais elle peut aussi constituer un bon complément au tennis. A condition d’adopter des mouvements corrects. Le crawl est à éviter en cas de douleurs lombaires. La brasse a beau être la nage la plus connue et la plus facile d’accès, c’est aussi la plus traumatisante car elle sollicite les 2 bras puis les 2 jambes. Une nage qui ne comporte pas de temps d’arrêt respecte mieux le corps humain. 

– Gare au surpoids. 

Car le dos doit alors ” travailler ” plus que de raison et porter ces kilos superflus.

– Privilégier terre battue et surfaces naturelles aux surfaces dures, forcément plus traumatisantes.